4pm, Nov. 17
The French House (map)
Open to the public

Originaire du Québec, d’origine québéco-sénégalaise, le rappeur Webster raconte le Québec black.

Sa tournée à Madison débute avec un concert pour les étudiants de East High School et finit avec une causerie à la Maison Française sur sa musique, sa carrière, et sa vie.

Ecoutez sa musique

Consultez son dossier de presse

Lisez les paroles de trois de ces chansons:

  • L.Land
  • Everyday
  • La Force de la multitude

L.Land

L.I. land born and raise negga
Rien d’nouveau sous l’sun
Les knifes les bats de base
Une autre claque où ils ont swing le Wilson
C’est plate mais c’set come d’hab
Les boys qui plot pour un peu d’cash
J’ai vu des sluts virer trop bad
Et puis des cops plaider coupable
See, j’ai rien d’un criminal
Mais j’habite la zone grisâtre
Où la ligne entre bien et Mal
Est embrouillée d’manière bizarre
Tout c’que j’dis est vrai
Si j’mens allez diss moi
Ya beaucoup d’thieves around
J’boirais bien un Klepto-Bismol
Et puis les kids se sont détournés d’Sesame street
La jeune a beaucoup de pression
Depuis que quelques de ses amies strip
Un virus dans l’district s’propage tel un streptocoque
De moins en moins artistiques
Now ils veulent être strapped au cock

On m’appelle Web l’Observateur
Celui qui garde les mains mi-propre
Et la police met bien d’l’ardeur
Pour c’qu’ils dénomment problème hip-hop
C’est trop dommage quand 2007
Qu’il y ait plus de clashs que de succès
Les gens d’en face ça les arrangent
Le plus on bash pour eux mieux c’est

J’suis sorry mais c’est ça
La Réalité frappe
comme un coup d’bat d’Sammy Sosa
C’t’incomfortable comme être mi-saucé
Each time ça les rend mal
Qu’on shoot l’autre side de la médail
Et dès que tu rentres dans les détails
C’est là qu’ils t’coupent le temps d’antenne
C’est amer t’as raison
Il n’y a plus de Mère Theresa
C’est à en perdre la raison
C’qu’ils ont pu faire comme trahison
Meurtre à coups de pierre
Afin de get la cargaison
En zonzon meurtre avec une couverte
Style camouflé en pendaison
Histoires de fake suicide
Et de vieilles putes saoûlent et sales
Qui arpentent la 3e ave
Pour se mettre des sous aside
C’t’une histoire de love entre le junkie et sa pipe
Ou encore c’t’une histoire de puff
Entre homies qui tourne mal

Du haut de la tour comme un muezzin
J’te parle comme Seif dans 12 Patrons
LS on rap pour notre mieux-être
Ils trouvent qu’un groupe de 12 c’est trop
Popo nique mon collectif
Parce qu’ils croient qu’on est des gangbangers
Flics hyperactifs
Negga ça schlingue comme des Pampers
Ces fourbes ils nous empêchent
À tort de réussir
Comme Boob on Garde la Pèche
Et on reste fort comme Louis Cyr
Il y arrivera c’qu’y arrivera
On verra qui vivra qui périra
Believe moi ça ira
Les gars study la guerilla
Passe de petits magouilleurs
À hip-hop révolutionnaires
Avec le .12 en bandoulière
Soon c’est l’son des douilles à terre
Et quand j’te dis que je vais au front
C’est que je me sers de ma tête
Il s’agit que t’embrasse la Mort de front
Et tu survivras peut-être

On m’appelle Web l’Observateur
Celui qui garde les mains mi-propres
Et bientôt viendra cette heure
Où il faudra s’lever d’un bloc
Et tu vois l’vibe en 2007
Comment l’fond d’l’air est devenu sec
C’beaucoup plus large que d’la musique
Plus tu t’prépares pour nous mieux c’est 

Everyday

Avec Marième 

À chaque jour que God fait
Pour nous c’est le same song
On s’allume un hi-tech
Et j’te parle pas de Samsung
Si le rap avait du poil
On m’appellerait Samson
Depuis le temps j’ai pris du poids
Je deviens balaise ça me semble
Si le Hip-Hop avait une âme
On m’appellerait Shang Tsung
Malgré tout je suis bien content
Surtout depuis que je chante souvent
Haute-ville Basse-ville
One love Québec All-ville
Ou bien One hate
Quand ça pop comme Orville
Redenbacher
La haine s’infiltre comme un hacker
Ce n’est pas parce qu’ils sont derrière toi
Qu’ils ont ton back up
Tu roules avec tes boys
Jusqu’à ce que l’un d’eux te vende
Et tu te sens comme Kennedy à Dallas
Un 22 novembre
J’ai 1200 raisons
De ne plus truster personne
Même seul je tiens mon flag
Comme Lester B. Pearson
But still c’est ride or die
LS jusque dans le hearse son
On vit la vie en live
Et il n’y a pas de rehearsal
Tué à l’ouvrage
Maintenant je sue une couleur sang
J’ai tracé mon sillage
Et il ne passait pas par Orsain
Protège tous mes angles
360 comme un oursain
L’essence d’un rap étrange
Un être hybride comme un ours-singe

If you could see what we saw
If you knew what we know
If you could walk where we walked
In the dark Everyday
If you don’t know how it goes
Then listen to what we say
Cuz this song is the song
That we live Everyday

Notre lien avec en-haut
Se fait dans de drôles de circonstances
On évite Babylon
Dès qu’on voit le cirque on s’tasse
Ils nous empêchent d’avancer
Comme Katie Bates dans Misery
Avec une bûche entre les jambes
Et deux coups de masse sur les chevilles
Les gros beats ont tuent trop
Mais pourtant on reste discret
Pour tracer leur contour
Il leur faudra au moins 10 craies
Fait le bodycount
Des corps qu’on a laissés sur l’asphalte
Si la musique avait des fesses
La tienne a sûrement un ass flat
Ils visent le palmarès
À la T.I. et Lil’ Flip
Reste qu’on n’est pas comparable
C’est comme un tuba avec une flûte
Comme le Sida avec une grippe
Ou un foulard avec une tuque
Comme un Jedi avec Sith
Ou Godzilla avec un tigre
Un chinchilla avec un pit
Ou bien des bas avec un slip
Un pain pita avec une frite
Ou l’un de tes bras avec ta …
Est-ce que là où t’habite
Tu vois les mêmes phénomènes
Ici il faut faire ses preuves
L.Land les faits nous mènent

Refrain

À chaque fois qu’on m’entend
Ton boy il dit Amen
Hip-Hop fou commandant
À la Idi Amin
Reste droit devant les tanks
Comme à Tienanmen
Des balls de pétanque
Quand je tire la mine
La nature est la même
Des couilles trempées dans le fer
Crache un rap qui t’écorches
C’est comme ramper dans le four
Man j’te dis c’est so bad
Même les troupes d’élite chient
Entre les doigts on t’écrase
Comme un fruit un litchi
Et la vérité
C’est que même assis on run shit
C’est Limoilou autour de la table
C’est comme si on brunchait
Je me fais du rap un festin
Et en déchire la carcasse
Faire face au Destin
C’est comme dans un car crash
Je me rappelle des bars crasses
Où les gens te regardent croche
Une couple de batailles trash
Où on te refait la tronche
L.Land c’est du Hip-Hop
Un moment clé dans nos vies
Garde l’oreille sur le sol
Pour mater la panoplie

Refrain


La Force de la Multitude

J’exprime ma gratitude
Pour tous ces héros oubliés
Restés vaillamment au front
Tandis que les autres se repliaient
Les fondations de l’éducation
C’est les racines du peuplier
Des jardiniers attentionnés
Que le sablier ne peut plier
Il faut voir grand
Et je ne parle pas de chausser des échasses
Plutôt réussite pour tous
Et puis l’égalité des chances
Le rôle n’est pas facile
Difficultés et exigences
Entre élèves démotivés
Et qualité d’apprentissage
Classes pleines, surcharge
Manque de temps, les profs stressent
Chaque jour suffit sa tâche
À l’avancement du progrès
Il faut contrer l’échec
Élever le taux de diplomation
Parfois l’ouverture est dure
Comme un de ses types de pots maçons
La mission de la profession
Est de cultiver les connaissances
Ce sont les gardiens du Savoir
Qui perpétuent nos renaissances
Des passeurs culturels
Qui ne font qu’honorer l’essence
De nos prédécesseurs anciens
Et ce depuis la nuit des temps

 

Question éducation
On ne peut le remettre à demain
Comme on dit pour réussir
Il faut se donner les moyens
C’est la force de la multitude
De la stagiaire jusqu’au doyen
Car seul on avance vite
Mais tous ensemble on va plus loin
(2x)

Les matins durs où il faut se lever
C’est jour de garde à la récrée
Le souffle du vent est acéré
Et la petite Léa saigne du nez
Braver les éléments
Pour que chacun des élèves montent
De grade assurément
Le stimulant de l’enseignante
Et puis le sentiment unique
Du devoir accompli
C’est d’avancer patiemment
Et de voir qu’un enfant a compris
C’est le rôle de la lanterne
Éclairant le chemin qu’ils ont prit
Car la route de la réussite
Ne s’achète jamais à bon prix
Il nous faut être reconnaissant
Envers Orthos et T.E.S.
Qui nous encadrent à viser haut
À dépasser le B.E.S.
Et puis les spécialistes
2e période du jour 8
Qui veulent passer la matière
Mais les aiguilles elles courent vite
Plans d’intervention
Et compétences transversales
Le faire sans les ressources
C’est comme un sceau transpercé
Sur ce je lève mon chapeau
À toutes celles qui en ont vu d’autre
Et tout ceux qui ont fait le choix de vie
De changer la nôtre