Langue, identité, société, et le Québec des jeunes
vendredi 29 avril 2011
La Maison Française (
map)
ouvert au public
15h Perspectives de chercheurs
16h30 Perspectives de la génération montante
La société québécoise se diversifie beaucoup plus vite qu’on ne le pense à l’extérieur de la province. Longtemps vu par les francophiles américains comme une société qui lutte depuis deux siècles pour pouvoir vivre en français, le Québec a toujours été bien plus complexe que cela. Mais quelle que soit la nature du changement dans un lieu, c’est souvent chez les jeunes vivant dans ce lieu qu’on peut mieux cerner l’avenir—dans le cas du Québec, impossible de faire ceci sans tenir compte du rôle précis de la langue.
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Jocelyn Létourneau |
Quel rapport ont les jeunes Québécois—ceux qui ont moins de 35ans, à peu près—avec la langue française et avec la langue anglaise ?
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Mircea |
Quel impact ces langues ont-elles sur leur identité ? Suivant notre symposium du mois de mars 2008, auquel nous avons examiné l’impact culturel et historique des « accommodements raisonnables » sur la jeunesse québécoise, le PFMP invite le public francophone à un nouveau forum sur le Québec. Ce symposium—également de langue française—s’appellera Langue, identité, société : le Québec en passage et aura lieu sur le campus de l’UW-Madison le vendredi 29 avril. Il se concentrera sur des recherches plus récentes dans trois domaines : l’histoire, la sociolinguistique, et la sociologie.
Langue, identité et société aura lieu à la Maison Française et se déroulera en deux étapes. D’abord, trois chercheurs essaieront de répondre à ces questions sur la langue et les jeunes. Jocelyn Létourneau, historien proéminent du Québec et du Canada et professeur à l’Université Laval, rejoindra le sociologue Mircea Vultur, de l’Institut National de la Recherche Scientifique à Québec, et Robert Vézina, directeur de recherche au Conseil supérieur de la langue française. Leur session, qui commencera à 15h, s’appellera « Perspectives de chercheurs ».
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Robert Vézina |
La deuxième session sera faite aussi de chercheurs, cette fois-ci de l’UW-Madison, mais qui ne viennent pas présenter leurs recherches. Il s’agit de Névine El-Nosséry et Mélinda Caron (professeurs au département de français et d’italien), Renée Anne Poulin (doctorante en italien) et Geneviève Dorais (doctorante en histoire de l’Amérique latine). Ces quatre participantes interviendront non parce qu’elles étudient le Québec mais parce qu’elles en viennent ou y ont vécu longtemps. (Ou, dans le cas de Poulin, franco-ontarienne de mère québécoise, parce qu’elle a grandi près du Québec, et dans la francophonie.)
Cette session s’appellera « Perspectives de la génération montante » et abordera la session d’avant, en table ronde, ainsi que les questions suivantes : quelle importance donner à la langue dans l’identité québécoise chez les moins de 35 ans ? Est-elle toujours le plus grand dénominateur commun ? En quoi le jeune Québec, sous toutes ses formes, jongle-t-il francité et américanité, y compris le rapport des Québécois à la France et aux Etats-Unis, en termes de leur identité culturelle ?
Les étudiants et anciens élèves du PFMP qui viendront au symposium retrouveront en chair et en os certains thèmes rencontrés dans notre cours Culture et société dans le monde francophone et dans leurs propres interactions professionnelles avec des francophones. On s’attend aussi à voir parmi le public des membres de la Délégation du Québec à Chicago, qui soutient depuis longtemps nos efforts d’enseigner, au PFMP, les nuances de la québécité actuelle.
Suivi d’une réception, le symposium aidera le PFMP à renouveler, sur le campus, le stock d’idées, de perspectives et de paradigmes propres à saisir la réalité québécoise en émergence. Comme l’a dit Jocelyn Létourneau lorsqu’il a accepté d’y participer : « Se livrer à ce genre d’exercice au Québec même n’est jamais facile, compte tenu du bruit continuel des traditionalistes, mais renouveler la pensée sur le Québec à partir de Madison, Wisconsin, serait toute une réussite. »